Précisons le sens de notre question : une femme peut-elle forcer un homme à avoir un rapport sexuel avec elle ?
Nous excluons du débat le cas de l'homme violé tel qu'on le présente habituellement : il est sodomisé de force (et dans ce cas on peut évidemment imaginer qu'une
femme puisse être l'auteur de ce viol en utilisant un objet quelconque, encore qu'en général quand on parle d'homme violé on pense plutôt "par un autre homme", ou par des voyous, "en
réunion").
Nous nous situons dans le cadre strict où une femme est seule avec un homme adulte et le force à coucher avec elle. Lucius m'a signalé une histoire sur le site de
"Diana the Valkyrie" où la question est posée et, en un sens, "résolue" par l'affirmative. Cette histoire est ici : Who are the people in your neighborhood? By Connor McCloud.
Cette histoire est assez longue, mais plaisante à lire, je me contenterai d'en donner ici quelques extraits pour les commenter
et les traduire (très sommairement, car je ne suis pas traducteur). Le titre peut se traduire par "Quelle sorte de gens sont vos voisins?"
Première phase
Nous sommes sans doute aux Etats-Unis, quelque part dans un quartier de pavillons habités par des couples qui sympathisent
entre eux et se retrouvent le soir pour boire et "déconner", verbalement bien sûr. La question du viol d'un gars par une fille est posée par hasard, ingénûment, par une
participante...
Billy proteste : "un gars dit toujours "oui" au sexe, la question n'a aucun sens, voyons..."
Là on rentre dans le vif du débat : "si le gars refuse et que la fille le force, c'est un viol," dit Jessy. Le narrateur (Eddie) confirme, mais Sean
trouve ça ridicule : "quel genre de mec est celui qui ne peut se débarrasser d'une nana?" ce à quoi Anne, dont les réparties inattendues sont réputées et n'ont pas leur pareil pour chauffer une
discussion, réplique :"Tu crois que les femmes n'ont pas de force ? tu ne crois pas qu'une femme peut battre un garçon et le pomper ?"
C'est alors l'heure de Mary de prendre la parole : Mary est une athlète très entraînée et on sent bien que c'est un sujet où
elle va avoir son mot à dire...
"je pense que vous sous-estimez la force physique d'une femme. Une femme a un bas du corps très puissant. Dans ce débat vous ne pouvez comparer que
des gens de taille et de poids similaires, pas un type de 100 kgs avec une femme de 55 kg."
Ceci clôt peu ou prou le débat de cette soirée, il est tard et chaque couple rentre chez soi. Mais chacun a compris que les
femmes avaient marqué des points dans cette discussion.
Deuxième phase
La deuxième phase s'engage le lendemain matin, quand Eddie, le narrateur, aperçoit Mary de retour de son footing
matinal.
Elle l'invite à passer chez elle dans la journée, invoquant le prétexte de réparer son ordi (car son mari, Eric, est nul en
Informatique). Flatté, Eddie se rend chez elle, en bon chevalier servant.
Mary a une idée derrière la tête et revient sur le débat de la veille : "Mais comment cette discussion idiote a-t-elle donc commencé ? Tu n'as pas dit
grand chose, Eddie, qu'est-ce tu en penses, toi ? Eddie répond que ben oui, si une femme force un homme, c'est un viol.
Mary dit alors quelque chose comme ceci : "Cela n'empêche pas que vous, les hommes, vous êtes tous des cochons. On peut donc
douter qu'un gars dise "non". Mais enfin si jamais un homme disait "non", ne penses-tu pas qu'une femme pourrait avoir la force physique de lui sauter dessus et de le forcer ?"
C'est alors que Mary donne pour exemple le couple qu'elle forme avec Eric.
Elle signale à Eddie qu'elle bat son mari à la lutte.
"Nous luttons souvent, Eric et moi, on s'amuse beaucoup. C'est vrai que ces temps-ci il est assez furieux de voir que je le bats régulièrement dans nos
combats de lutte soumission.
Comme il refuse de se rendre, on a décidé la règle que celui qui est incapable de se sortir d'une prise est déclaré perdant.
Eric perd tout le temps !"
"Tu veux rire !" répond Eddie. "Eric a l'air d'un mec assez costaud." "Tu crois que je suis faible ?" rétorque Mary, le fixant
bien en face.
"Ah mais il ne faut pas te vexer, Mary ! oui, je veux bien croire que tu es forte et capable de battre Eric, ne prends pas mal
ce que j'ai dit !" répond Eddie, battant en retraite.
"Bon, vous les mecs vous êtes tous les mêmes, vous ne vous rendez même pas compte de la force qu'une femme peut avoir. Alors je te demande, Eddie : tu crois que tu peux me
battre à la lutte ?" dit Mary d'un ton provocateur.
"Je ne sais pas, je reconnais que physiquement tu affiches une sacrée forme" répond Eddie "Ne fuis pas ma question, crois-tu pouvoir me battre, Eddie ?"
dit-elle
"Nous ne pouvons lutter, Mary, ton mari et ma femme ne l'accepteraient pas, ma femme Jessy me tuerait si elle apprenait ça."
"Mais nous sommes entre nous, là, ils ne le sauront pas. Est-ce que par hasard tu aurais peur de perdre face à une fille, Eddie ?" dit-elle en se rapprochant de
lui...
Eddie ne savait que répondre. Il était excité à l'idée d'une expérience physique avec Mary (dont il avait fait l'éloge de la superbe plastique musculaire dans un passage antérieur
de l'histoire, que vous pourrez trouver sur le texte complet).
"Allez, on va bien s'amuser tous les deux, et je te promets de ne pas mordre", dit Mary.
Passons sur la description du combat qui s'engage alors, complètement dominé par Mary, beaucoup plus forte et technique que le pauvre Eddie.
Alors qu'elle le tient dans une prise douloureuse, imparable, elle en vient là où elle voulait en venir
"N'as-tu jamais eu de désirs sexuels de moi ?" dit-elle. "Ton visage est tout près de ma chatte. Je parie que tu n'aurais jamais pensé te faire piéger comme ça, impuissant à te
défendre, à quelques centimètres du vagin d'une femme. Pauvre garçon, tu me fais pitié, mais ça m'excite de te voir comme ça."
Elle serrait plus fort, Eddie cria de douleur "Arrête, ça suffit, OK, tu as prouvé ce que tu voulais". "Et qu'est-ce que j'ai prouvé ?" dit-elle "Que tu me
bats à la lutte, maintenant laisse-moi aller, c'est con et c'est ridicule" dit Eddie.
Mais Mary ne fit qu'accentuer la pression pour le faire crier à nouveau.
Je ne traduis pas ce passage parce que je n'en suis pas vraiment capable : ce n'est pas le vocabulaire qu'on m'a appris dans les cours d'anglais au lycée, mais si
quelqu'un veut nous aider à traduire ça en français érotique et croustillant, je suis preneur. Un dessin en dit plus long qu'un long discours, voilà donc comment ça se termine :
Après que l'acte sexuel ait été pleinement consommé, Mary met les points sur les i en résumant la situation : "Mon cher ami, tu es à poil chez moi, en milieu d'après-midi.
et tu as bel et bien été violé par une personne dominante plus forte que toi. Nous avons donc répondu à la question posée hier soir, n'est-ce pas ? J'aurais pu te faire beaucoup plus mal, mais je
n'en avais pas besoin. Estime-toi heureux d'avoir été blessé psychologiquement et non physiquement. Là, maintenant, tu vas me lêcher la chatte jusqu'à ce que je te dise d'arrêter." dit-elle en
souriant. Sans doute parce qu'il fait mine de refuser, elle ajoute :
"Dis-toi bien que pour les gens, la réalité, c'est ce qu'ils voient. Je pourrais sortir en courant, me mettre à crier que tu cherches à me violer. Tu es un adulte,
un grand garçon. Qui croirait ta version de l'histoire ? une petite minorité peut-être, mais pas la majorité des gens, pas la police. Dans tous les cas ta femme te quitterait. Alors ferme ta
gueule et lêche-moi, après je te laisserai partir."
Je n'ai rien dit, je me suis mis à la lêcher, ça a duré un temps infini. Quand elle en a eu marre, elle s'est levée, c'était fini, je me suis rhabillé. "On se
comprend ?" conclut-elle...
Conclusion d'Aristote
L'histoire n'est pas complètement terminée. Arrive ensuite Eric, le mari de la femme athlète, tandis qu'Eddie est affairé sur l'ordinateur. Eric fait quelques
allusions qui peuvent laisser penser qu'il a pigé ce qui s'est passé, qu'il admet, lui aussi, d'être dominé par sa femme et de supporter que celle-ci ait trouvé un autre esclave sexuel dans le
voisinage, pourvu que ça ne se sache pas. C'est du moins ce que j'ai compris de la fin.
Dans l'ensemble je trouve cette histoire bien écrite, surtout les dialogues, qui mériteraient une adaptation théâtrale, moins les descriptions. Dans le passage que
je n'ai pas traduit, il y a des choses qu'un viragophile comme moi ne peut comprendre. Je trouve assez ridicule le comportement d'Eddie qui est sexuellement attiré par Mary et bande en
conséquence, en même temps que Monsieur a des principes et qu'il ne veut pas tromper sa femme, alors il enrage, il pleure, il supplie Mary de le laisser. Ce deuxième point est un élément
important dans cette histoire de "viol", parce que sans cela il faut admettre que le rapport est consenti et n'est donc pas un viol.
J'en déduis que pour ce qui me concerne, une femme telle que Mary ne pourrait pas me violer, je serais forcément consentant. Qu'en pensez-vous, chers lecteurs ?
Faudrait-il faire un sondage à ce sujet ?
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NB il y aura une suite à cet article, avec d'autres dessins de Stanton, car je précise que les beaux dessins en
illustration de cet article sont d'Eric Stanton
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