Une chose est d'aimer être "vaincu par elle", une autre est de savoir de quelle manière on est le vaincu de la confrontation avec elle.

Préférez-vous être battu par une fille bien plus musclée et bien plus forte que vous physiquement ? une qui vous écrase en force et sans chiqué ? par exemple cette belle bodybuildeuse dont les gros bras n'auront aucune peine à plier les vôtres dans des combats au  "bras de fer" que vous aurez perdus d'avance ?

Ou bien préférez-vous un combat avec une fille au physique beaucoup plus courant, pas plus musclée qu'une sportive ordinaire ? mais une fille qui serait vraiment excellente à la lutte, très dynamique, très technique, dominatrice, parfois déloyale, sadique, et capable de vous en faire voir de toutes les couleurs ? capable de vous humilier devant un public excité comme par un combat de catch où une "méchante" se défoule sur une pauvre victime ? Voici un exemple éloquent de cette situation :

Je vous invite à répondre au sondage suivant, qui ne s'adresse bien sûr qu'aux hommes qui ont ce trip d'être "vaincu par elle" et non aux gens qui se sont égarés sur ce blog par hasard.

Nous avons ce fantasme particulier, que l'on qualifie de viragophile et qu'on considère comme représentant une forme de masochisme, même si l'objectif n'est pas tant de rechercher la souffrance en tant que telle mais plus simplement de jouir de sa défaite. Mais ce fantasme se décline de manière variée, d'où notre sondage d'aujourd'hui :

                                                               Décoration murale de BLASHFIELD

extrait de Charles FOURIER, 

"Théorie des quatre éléments

et des destinées générales"

Les scènes 12 et 13 ne sont pas les plus captivantes de la pièce mais je les ai laissées pour que vous ayez accès à cette farce dans son intégralité.

Ici nous parvenons à la scène 14, un chef d'oeuvre s'il en est !

Je considère comme un sommet du théâtre français ce qu'on vient de lire, dans laquelle Mme Merlandier déclare à son futur gendre (passant dans la même réplique du vouvoiement au "tu" !) :

"Vous prendrez part à nos luttes... Si tu me tombes... ma fille est à toi !"

Dans la scène suivante, autre temps fort de la pièce, 

on assiste à un affrontement physique hautement comique entre

Mme Merlandier, insatiable dans son appétit de luttes, et le notaire 

Painrassis, qui découvre là une "drôle de belle-mère" !

On voit ici qu'en France, tout finit par des chansons ! le notaire Painrassis trouve l'inspiration de réconcilier son monde par la musique.

  En tout cas, on ne s'ennuyait pas sous le Second Empire au théâtre des Bouffes Parisiens, où fut créée cette pièce. On s'en rend compte en lisant le programme de ce théâtre entre août et novembre de l'année 1867 :

BOUFFES-PARISIENS 1867

comédie-vaudeville en un acte, par Jules Moinaux. 1er août 1867. 

Le Chic au village, paysannerie en un acte, mêlée de chants, par Paul Mahalin  et Emile Faure. août 1867. 

Le Spectre jaune, vaudeville en un acte, par d'Avrecourt et Eugène Nyon. 6 sep- tembre 1867. 

La Bonne aux Camélias, vaudeville en un acte, par Hector Crémieux et Jaime fils. 6 septembre 1867. 

La Main leste, comédie-vaudeville en un acte, par Eugène Labiche et Edouard Martin. 6 septembre 1867. 

Feu la contrainte par corps, comédie-vaudeville en un acte, par Clairville et Victor Bernard. 22 septembre 1867. 

L'Heure du diable, pièce en deux actes, par Alfred Duru et Henri Chivot. 16 oc- tobre 1867. 

Les Forfaits de Pipermans, vaudeville en un acte, par Alfred Duru et Henri Chivot. 16 octobre 1867. 

Il était un petit navire, vaudeville en un acte, par Pol Mercier. 31 octobre 1867. 

A la baguette, tableau villageois en un acte, par Henri Chivot et Alfred Duru. 17 novembre 1867, 

Les Lutteuses, folie en un acte, par Marquet et Delbès. 17 novembre 1867. 

La Pupille d'un viveur, pièce en un acte.

Nous publions ici l'intégrale d'une pièce de théâtre en un acte de MM. Marquet et Delbès, qui fut jouée à Paris en 1867. Il ne s'agit donc pas d'une "archive du XXe siècle", mais d'une archive du XIXe siècle.

C'est une farce et même, comme on le dit dans le titre, une "folie" !

Nos lecteurs devraient apprécier l'humour de certaines répliques.

Suggestion à ceux qui auraient des relations dans le milieu du théâtre :

faire sortir cette pièce de l'oubli et la remettre en scène.

"vous flanez" doit se comprendre ici dans le sens de "vous n'êtes pas en train de faire du sport"...

Ici nous parvenons à un premier temps fort des dialogues, où il apparaît que Mme Merlandier ne rêve que de sports et de combats.

Elle attend un hercule pour lui donner des cours de lutte !

En fait, elle a déjà engagé un prof de sport dans la maison, un certain M. Paul.

Ajax n'est pas encore le gendre de Merlandier, il espère épouser Bérénice mais ce n'est pas fait...

Ici l'on voit que les cours de lutte ordonnés par maman ont profité à Théodore !...

Aux douches ? c'est pas bien ça, Merlandier n'est pas d'accord, le conflit avec sa femme va s'aiguiser dans les scènes suivantes...

(à suivre)

Georges PIOCH est surtout connu pour avoir été un homme politique pacifiste.

Mais il fut aussi journaliste, biographe (par exemple de Beethoven) et homme de lettres.

Son style littéraire est hérité du XIXe siècle, il se situe dans une veine naturaliste et vitaliste, inspirée par Zola ou Jaurès. En 1912, il fait paraître un recueil de nouvelles aux éditions Ollendorff, dont le titre est "Les Dieux chez nous".

Nous extrayons de ce recueil la nouvelle intitulée "l'Amazone", qui relate un épisode autour d'une scène de lutte mixte dans une foire.

Le dessin ci-dessus est signé Edgar Chahine (il n'est pas dans le livre de Pioch, qui est sans illustrations)

"L'amateur pour la demoiselle, déshabillez-vous s'il vous plaît !"

Car la force est chez une femme comme une Alpe sur l'horizon.

Toute sa force fait en elle des vagues et une moisson.

Sa destinée est sur elle comme un orage.

Une douleur qui vient, enfin, de trouver ses larmes et qui la sanctifiera.

Quelques lecteurs ont répondu à mon appel d'avant les vacances, quand je vous ai demandé de ne pas oublier de me raconter vos souvenirs de vacances à votre retour. Curieusement, certains n'ont pas apprécié que je leur pose des questions par trop indiscrètes! mais je ne leur en veux pas et publie bien volontiers leurs récits ci-après.

Voilà ! si vous en avez encore, des souvenirs de vacances, Aristote est preneur !