Nos amis Lucius et Raoul Fulgurex ont engagé un dialogue sur cette grave question de savoir s'il est souhaitable ou non d'épouser une femme aussi forte ou plus forte que soi. Voici la première partie de ce dialogue

Commentaire posté par Raoul Fulgurex sur l'article Le fantasme d'être pris de force par une femme:

Ce dialogue est très intéressant et je respecte les vues de Melkiot et de Lucius qui ne désirent pas une relation "sérieuse" avec une femme qui leur serait supérieure physiquement, mais je ne peux pas y souscrire. Dans la société d'aujourd'hui, si un homme veut vraiment faire sentir à sa femme qu'il peut la protéger, il peut certes essayer de faire de la muscu et du full-contact, mais il le fera bien plus efficacement s'il est un opulent banquier qui la met à l'abri du besoin, ou s'il est un terrible avocat qui sait faire valoir ses droits en toutes circonstances. Et ironie du sort, les personnes socialement dominantes semblent statistiquement plus attirés par notre genre de fantasme. Qui domine dans ce cas ? Il n'y a pas qu'une réponse à cette question, tout dépend de quoi on parle.

Personnellement, je partage complètement l'idéal d'Aristote. Tout comme lui je vis une relation d'égal à égal, basée sur la confiance et le respect mutuel. Ma femme est à peu près de la même force physique que moi, mais cela ne me gênerait aucunement qu'elle soit plus forte que moi, bien au contraire. Dans la vie de tous les jours, dans certains domaines, c'est moi qui suis "le plus fort". Dans d'autres c'est elle, ça me plaît comme cela. 

L'avantage de cette philosophie, si j'ose dire, c'est qu'il n'y a pas de contradictions. La femme qui m'attire sexuellement est aussi celle avec qui j'ai le plus envie de partager ma vie. C'est peut-être une chance pour moi, ou alors c'est peut-être la manière que j'ai inconsciemment trouvée pour mettre de la cohérence entre des fantasmes incontournables et des vues sans doute plus malléables sur les relations de couple.

Lucius : Pour moi, le fantasme de la Supériorité physique de la Femme sur l'Homme - dans le cadre de ma Théorie -  est mon "jardin secret" qu'il est très difficile d'appliquer dans une vie "normale" - à moins de cas exceptionnels comme celui d'Aristote et, apparemment, de Fulgurex - sans oublier Amphytrion. 

C'est la raison pour laquelle nombre d'hommes (et de femmes) ont une vie parallèle, de même qu'un homme marié peut, en même temps, avoir une Maîtresse. C'est, semble-t-il le cas de P. SAMUEL, l'auteur du livre « Amazones, Guerrières et Gaillardes », parfait exemple d'un homme qui, outre sa femme qu'il adorait probablement, ne dédaignait pas de fréquenter, quand il le pouvait, ces Gaillardes, satisfaisant ainsi son "jardin secret". 

Je cite Raoul Fulgurex: « Dans la société d'aujourd'hui, si un homme veut vraiment faire sentir à sa femme qu'il peut la protéger, il peut certes essayer de faire de la muscu et du full-contact, mais il le fera bien plus efficacement s'il est un opulent banquier qui la met à l'abri du besoin, ou s'il est un terrible avocat qui sait faire valoir ses droits en toutes circonstances. Et ironie du sort, les personnes socialement dominantes semblent statistiquement plus attirées par notre genre de fantasme. Qui domine dans ce cas ? Il n'y a pas qu'une réponse à cette question, tout dépend de quoi on parle. »

Lucius: Dans la société telle qu'elle est (ou plutôt telle qu'elle était "avant 1968), il était admis que c'était l'Homme - fort, par définition - qui était le protecteur de la femme - plus faible - sur le plan physique. Homme à qui l'on conférait, automatiquement en même temps, des qualités de courage (ce qui était une affirmation gratuite). La présence de femmes dans l'armée était l'exception (elles n'étaient qu'infirmières) -  et ce, en dépit, des nombreux exemples tels que ceux décrits dans "Vaincu par elle" et l'ouvrage de P. SAMUEL (qui met en relief l'exemple des Amazones du Dahomey). Cela venait du fait que, en général, chez les mammifères, le Mâle est le dominant sur le plan physique comme sur le plan "agressivité". Sans doute parce que, pour la procréation et la survie de l'espèce, le mâle devait être capable d'engrosser, à volonté, plusieurs femelles qui, elles, ne le pouvaient qu'une fois par an. La "nature" est ainsi faite. Donc, la base de la patriarchie est bien celle de la "force physique" (après la défaite des Amazones de l'antiquité). Tout ceci pour dire qu'actuellement, s'il est préfèrable d'être un riche banquier plutôt qu'un rubgyman sans grand talent, c'est un phénomène "dérivé" et un argument sans valeur  dans cette discussion (quoique reflètant une réalité indéniable – car dans les sociétés modernes l'argent remplace la force physique).

Quant au fait que des hommes importants soient attirés par le "masochisme" (ce n'est pas nouveau - voir le cas de Socrate), j'avoue que je ne comprends pas bien cette démarche qui me paraît être en dehors de notre "fantasme" (quoique le "masochisme" ait été, récemment,  de plus en plus remplacé par ces épisodes de lutte mixte). Décompression ? Comme vous dites, il doit y avoir plusieurs réponses - si on se réfère au thème d'Hercule aux pieds d'Omphale., pour n'en citer que quelques-uns.  

Il n'en reste pas moins que, dans la grande généralité, les femmes sont attirés par des hommes grands,  musclés et sportifs. Ce qui voudrait dire que la femme, par essence, est plutôt de tendance "masochiste" ou, en tout cas, qu'elle ressent ce besoin de protection auprès d'un partenaire plus fort. Chose qui a tendance à disparaître actuellement - où la plupart des femmes travaillent. Testonérome contre Oestrogènes ! La tendance actuelle conduit, dans la réalité, à l'égalité entre les sexes.

Raoul Fulgurex  a écrit : « Personnellement, je partage complètement l'idéal d'Aristote. »

Lucius : Comme je le disais, les cas d'Aristote et de Fulgurex sont exceptionnels. Il indiquent, en fait, que votre "fantasme" est, en quelque sorte, moins "pervers" que le mien ! Car il y manque ce sentiment d'Humiliation qui en est la base et qui fait que je suis - ainsi que beaucoup d'autres - de tendance nettement plus  masochiste (à noter que mon fantasme, basé sur une "supériorité supposée de la Femme", aboutissant à une Gynarchie - non seulement manque de réalité, mais encore que s'il était appliqué ne serait "pas drôle du tout" pour les hommes; C'est le propre du "fantasme", mais je reconnais que le vôtre - plus "soft" - est plus valable dans la réalité et qu'il est nettement préférable d'avoir sa partenaire à domicile (comme si l'on avait cette vie parallèle "chez soi" - ce qu'a fait mon frère qui, dominant, avait une femme qui a accepté volontiers ses fantasmes de "dominaton" par amour et qui y a pris goût.

Dans votre cas, où il y a inversion du rôle normal des sexes sur le plan physique (quoique cela se borne au domaine purement sexuel), la femme pourrait ressentir du "mépris" pour son partenaire inférieur sur le plan physique. Mais, si, en dehors du domaine "sexuel", il y entente et estime réciproques, alors cela devient "viable" - comme vous le prouvez - tous deux.   (A suivre)

La décision de faire des sessions, ou de s'en tenir à l'écart, est d'abord celle des lutteuses qui ont la capacité, physique et technique, de tenir la dragée haute à des hommes en combat régulier et, bien souvent, de les dominer.

Dans un article paru le 1er février 2010,  Sensualité et spiritualité, nous avons rapporté le départ d'Anne Hurricane, qui, trois semaines après une relance de ses clients, renonçait à faire des sessions parce que c'était subitement devenu contraire à ses nouvelles convictions religieuses :

De manière similaire, Severa nous a donné l'impression, cet été, d'hésiter à continuer sur la voie des sessions, elle qui est sans doute l'une des plus célébrées parmi les dominatrices "physiques" :

Voici, pour ceux qui connaîtraient mal Severa, un film qui est un excellent reportage publicitaire sur la flamboyante "Goddess" dans toute la variété de ses talents :

Aux dernières nouvelles, il est donc encore possible d'avoir une session avec elle. Que ceux qui en rêvent se dépêchent, elle pourrait encore changer d'avis ! à moins que vous n'hésitiez vous aussi, timides lecteurs, à vous lancer dans ce genre d'aventure.

C'est l'une des questions que je me pose au sujet de ceux qui me font l'amitié de lire ce blog : sont-ils clients des lutteuses professionnelles ? paient-ils pour des sessions ? Raoul Fulgurex m'a suggéré de vous poser la question en sondage, alors merci de bien vouloir répondre à cette question :

Bien entendu, vous avez toute liberté de nous en dire plus, soit en postant un commentaire, soit en m'écrivant par un message dans ma boîte (adresse e-mail : h5315335 arobace yahoo.fr). Votre anonymat sera évidemment respecté.

Si vous avez déjà fait des sessions, vos récits seraient les bienvenus. Mais si vous hésitez à en faire, pourquoi ? et si vous avez décidé de ne pas en faire, ou de ne plus en faire, pourquoi ?

Saluons l'arrivée d'un nouveau lecteur désireux de dialoguer avec nous sur ces sujets qui nous passionnent les uns et les autres. Ce lecteur s'appellera Melkiot sur ce blog.

Voici un dialogue Melkiot-Aristote destiné à comparer nos deux points de vue. D'autres suivront sans doute. Bien entendu, nos lecteurs sont invités à laisser leurs commentaires.

Voilà, je suis conscient que nous avons été assez bavards, Melkiot et moi-même, mais nous espérons quand même vous avoir intéressés, chers lecteurs. N'hésitez pas à réagir. 

Ajout du 15/03. Voici le commentaire que fait notre ami Lucius à ce qui précède :

"Cette réponse corrrespond bien à ma conception et je ne suis pas de l'avis d'Aristote.

Melkiot, je vous comprends très bien, car, dans la théorie étayant mon fantasme, je considère primo que ce n'est qu'un "fantasme d'ordre sexuel (et masochiste)" - ce que l'on appelait autrefois une "déviation sexuelle - qui consiste dans une "relation inversée", dont l'impact est précisément le "renversement" des valeurs communément admises  a savoir que, chez les mammifères, le mâle est plus grand, plus fort que la femelle qu'il domine. Dans mon (notre) fantasme, je mets l'accent sur une supposée supériorité physique de la femme pour diverses raisons (en partie, mais, attention, "POUND for POUND" et à ENTRAINEMENT EQUIVALENT), ce qui, pour moi, n'entraîne pas forcément des filles particulièrement musclées (il faut comparer ces dernières aux hommes également musclés, en bref, les bodybuildeuses à des bodybuilders). 

Raison, d'ailleurs, pour laquelle les méthodes de lutte basées sur les "arts martiaux" ne me motivent pas sur le plan sexuel. C'est la grosse différence que j'ai avec vous et Aristote - qui ne juraient que par des femmes "musclées". Il faut noter que, vu votre gabarit, il est difficile  de trouver des femmes pouvant vous vaincre qui ne soient pas précisément des "femmes musclées" (je laisse de côté les arts martiaux).  Pour moi qui ne mesure que 1m65 pour 62 kgs., il n'est pas nécessaire que la fille soit particulièrement "musclée",mais, tout de même, qu'elle soit bien "baraquée" - car, en plus, dans mon cas personnel, j'ai eu une attirance marquée pour des filles plantureuses, voire un tant soit peu corpulentes - mais fortes et râblées - qui n'auraient guère de mal à me "terrasser". Mais, comme vous le dites, seulement de temps en temps, ce qui exclut une relation sérieuse suivie.  

Chers amis lecteurs, vous pouvez participer à nos dialogues Aristote-Lucius, il vous suffit d'envoyer un e-mail à Aristote à l'adresse h5315335 sur yahoo.fr, vous choisissez un pseudo et m'envoyez un petit texte. Si je le juge intéressant je le publie en bout d'article, il sera plus visible que comme commentaire.

Mais je redonne d'abord la parole à Lucius :

Lucius

Comme je te l'ai dit, je rejette la plupart des axiomes du masochisme "classique" et, en particulier, cette histoire de "pacte". Dans le BDSM, il y a les "soumis" et surtout les "soumises". Pour elles, évidemment, il n''y a pas (sauf exception) d'affrontement physique pour la bonne raison qu'une "soumise" ne met pas en question la supériorité physique de l'homme. Elle se laisse infliger divers sévices sans essayer de résister. Et, bien sûr, pour les "soumis", comme tu le dis, cela n'a d'intérêt que si l'homme est vaincu par la femme. C'est la preuve de son masochisme (mâle), sauf dans l'exemple d"HERCULE aux pieds d'OMPHALE. Dans mon optique personnelle, j'admettrais qu'il y ait des affrontements où la femme et l'homme se battraient pour avoir la position dominante avec un succès variable (mais, en définitive, se terminant par la défaite de l'homme, la plupart du temps). Tu décris donc bien une relation d'ordre masochiste; répertorié par KRAFT-EBBING sous la rubrique "une des formes du masochisme", mais où, d'après lui, se mêlent le normal et le pervers ; d'autres manifestations du masochisme qu'il cite (plus ou  moins apparentées) sont le "pagisme", "equus eroticus", puis le fétichisme (en particulier celui de la chaussure). 

Note introductive d'Aristote

Le texte qui suit est la première partie d'un dialogue entre Lucius et Aristote. Il y aura une suite, où nous aborderons les questions que posent la nudité, la pornographie et le masochisme.

Lucius

 En furetant sur le Net, je suis tombé sur ton site "VAINCU PAR ELLE" et je me suis dit "Enfin, j'ai trouvé le site que je recherche depuis longtemps et dont le titre correspond exactement à mes idées. Je ne suis pas un novice et que, depuis plus de dix ans, j'ai collectionné quantité de documents et trouvé d'autres sites traitant du même sujet (en particulier, des sites en Anglais) et j'ai donc en main beaucoup de documents, notamment provenant de STANTON et L.H. Art. Quoi qu'il en soit, j'ai donc exploré ton site - enfin une partie -  et j'y ai trouvé des choses particulièrement intéressantes et passionnantes, ainsi que des textes que je ne connaissais pas

Toutefois, je n'ai pas tardé à être quelque peu "désillusionné" quand je me suis aperçu que tu ne mettais pas assez l'accent sur le caractère "exclusivement sexuel" de la LUTTE MIXTE. C'est tout au moins mon opinion que je me ferai un plaisir de justifier, au besoin.

Aristote

Cher Lucius,

Le nombre des lecteurs de mon blog ne cesse de croître et je m'en réjouis, et plus encore quand un nouvel arrivant manifeste à la fois compétence et enthousiasme sur notre sujet de prédilection : la lutte mixte.

Mais venons-en à notre débat : la lutte mixte est, me dis-tu, "exclusivement sexuelle". Il est vrai que nous différons sans doute sur ce point. Pour moi c'est un sport en même temps qu'une sorte de prélude sexuel, c'est vraiment les deux, de manière indissociable. C'est d'ailleurs cette ambiguïté qui en fait tout le sel.

Lucius

Je voudrais dissiper cette "fiction" prétendant que la lutte mixte est une sorte de SPORT à part entière. En effet, si l'on s'intéresse à la lutte (sous ses différentes formes) sur un plan purement sportif, je ne vois pas pourquoi l'on voudrait lutter avec une Femme plutôt qu'avec un Homme, SI IL N'Y PAS UNE ARRIERE-PENSEE SEXUELLE - franchement avouée ou seulement sous-entendue, parfois inconsciemment ! Certes, on peut concevoir qu'il y ait "lutte" entre deux représentants de sexe opposé, mais, jusqu'ici, si cela se produisait, c'était l'homme qui était toujours le plus fort et, en quelque sorte, donnait des leçons de lutte à la fille (parfois dans un apprentissage d'auto-défense). Et l'on se plaçait dans le contexte traditionnel du mâle triomphant et protecteur. Cela était d'ailleurs le plus souvent une lutte "pour rire". Et ce malgré les récits concernant les Amazones et autres femmes fortes de l'Histoire.

Il n'y a, en fait, que dans les arts martiaux, qu'une lutte à caractère non sexuel peut se concevoir, bien que, là, il y a aussi des catégories de poids. Personnellement, je ne considère pas les arts martiaux comme étant à caractère forcément sexuels (sauf, peut-être, dans le cadre du TANTRA) ne serait-ce que parce que les acteurs restent habillés de pied en cap !

Bref, je prétends que, dans le cas de lutte mixte, le côté sportif n'est qu'un prétexte, un prélude à une activité sexuelle ! Uniquement du fait qu'il y a une compétition entre sexes opposés, surtout dans la lutte. Il n'en serait pas tout à fait de même dans un match de tennis, par exemple.

Aristote

Bien sûr, au tennis il n'y a pas de contact, et c'est une énorme différence. Mais prenons par exemple le cas de la danse. La danse rapprochée, c'est quoi ? Bien sûr, on peut la réduire à n'être qu'un prétexte, qu'un prélude au sexe. Mais enfin c'est quand même aussi de la danse, non ? Et les femmes aiment les bons danseurs...

Un indice pour moi que la lutte mixte n'est pas " uniquement sexuelle ", c'est le fait qu'une lutteuse amateur a tendance à catégoriser ses adversaires (masculins, et féminins aussi) selon leur niveau en lutte mais aussi selon leur comportement en lutte (par exemple le fait – indépendamment de l'aspect victoire/défaite - qu'elle parvient à s'exprimer, à jouer de son corps de lutteuse et à donner une bonne réplique au garçon).

C'est pareil quand une femme aime danser avec un bon danseur, elle aime qu'il la mette en valeur, elle mêle indissociablement l'harmonie qui se crée entre eux à la fois au plan sportif, artistique, et sexuel aussi bien sûr, même si ce n'est qu'implicite, inavoué. Elle sera contente de l'expérience d'avoir dansé avec lui, même si cela ne débouche pas sur une aventure sexuelle.

Je pense qu'une lutteuse sportive qui accepte un combat de lutte mixte réagit exactement de la même manière, c'est une expérience corporelle mufti-dimensionnelle, ambiguë au départ, mais qui ne se réduit pas au prélude sexuel.

Le désir masculin est sans doute, dans la plupart des cas, plus clairement sexuel que le désir féminin, mais parler de la lutte mixte du seul point de vue d'un garçon qui ne songe qu'à son désir sexuel et ignore le plaisir sportif, cela me semble assez réducteur.

Lucius

 Il y a une part de vérité dans ce que tu dis. Beaucoup de filles aiment la danse pour elle-même et sont même "accrocs" à cette activité, elles recherchent de bons danseurs sans aucune arrière-pensée sexuelle. Oui, mais, dans ce "sport", il n’y a pas de "compétition" entre les sexes et donc aucun impact à caractère masochiste. Sauf si c’est la fille qui conduit, comme c’est souligné dans le livre de Paul ADOUY " Fantastique BRIGITTE(ou Le Viragophile) ".

Quant à la lutte mixte, ton argument ne me semble pas très convaincant, car il ne concerne que les véritables lutteuses qui, certes, considèrent la lutte comme un sport, mais pourquoi, uniquement dans ce sport, serat-il mixte ? Dans pratiquement tous les autres sports (sauf rares exceptions, comme la voile, l’équitation et quelques autres), on différencie toujours deux catégories, "masculine" et "féminine". Si une lutteuse veut affronter des adversaires masculins, ce peut être, à la rigueur, je le reconnais, dans une intention purement sportive, mais aussi, je présume, pour vouloir affirmer une supériorité féminine (sans connotation forcément sexuelle) qui se rapproche de l’attitude des ultra-féministes et donc, par ricochet, de quelque chose apparentée au S/M et à l’idée d’une gynarchie possible (car, finalement, à cette époque moderne de l’émancipation des femmes, il ne reste plus à l’homme que sa prétendue supériorité physique pour affirmer sa suprématie et maintenir le patriarcat).

Aristote

La lutte mixte a longtemps été une activité assez taboue. Il y a sans doute deux raisons à cela. D'une part, la connotation sexuelle, le plaisir sexuel qui peut naître du contact des corps, bien sûr, et qui concerne aussi bien les filles que les garçons. D'autre part, en effet, le risque de défaite du garçon vaincu par une fille, qui peut froisser son amour-propre de mâle et enorgueillir la fille.

Il y a donc deux transgressions, à la fois quelque chose de " sexuellement libéré " dans le droit que se donnent des hommes et femmes d'avoir une activité ambiguë (en principe sportive, mais avec de possibles arrières-pensées sexuelles), et aussi quelque chose de " féministe " dans le droit que s'adjugent les filles de battre certains garçons.

Quant au patriarcat, il est effectivement contesté, et pas seulement sur le terrain de la force physique et des arts martiaux. Dans tous les domaines, les femmes revendiquent l'égalité, nous le savons bien, ce qui ne veut pas forcément dire " gynarchie ", " pouvoir des femmes ", certains hommes et certaines femmes peuvent rêver d'une égalité sans que l'un des deux sexes domine l'autre, d'autres diront que c'est une utopie....

Quant au S/M, au masochisme, c'est encore une autre dimension du problème, qui méritera un autre dialogue entre nous si tu le veux bien.

Lucius

Tout à fait d’accord sur le fait que le but recherché est, en fait, une parfaite égalité entre les sexes ; si l’on se place sur un plan général et dans la réalité. Mais, dans un contexte S/M (plus particulièrement le masochisme masculin), il n’en est plus de même. Cette autre dimension du problème sera à étudier dans notre prochain dialogue.

Finalement, la lutte ne m'intéresse que si elle a un impact sexuel et, en plus, masochiste, ce qui est précisément le cas de la lutte mixte (n'étant pas homosexuel). La lutte en elle-même ne m'intéresse guère et je ne regarde jamais des matches de lutte entre hommes (entre femmes, si, à la rigueur, et pour la même raison). Je regarde quelquefois les matches de catch - qui me lassent vite - à moins qu'il n'y ait parfois une faible incidence masochiste (quand le bon, apparemment plus fort, est défait par le mauvais).

(à suivre)

Chapitre 6  Fantaisies douces et fantasmes durs

Certains ont des envies de jouer avec la sensation d'être étranglé, comme une petite fantaisie pas bien méchante. Un exemple est ce Bordelais qui a créé une chaîne youtube où il demande à des copines de l'étrangler. Franchement, elles sont pas super-méchantes, ses copines : chaîne de bordeaux33200

De même que cette autre pratiquant l'étranglement du copain, assez sensuelle finalement puisqu'elle le caresse au passage !  strangle mixed wrestling

ou encore celle-ci, pas si "crazy" qu'elle le dit dans sa présentation : another choke

Les choses se gâtent pour lui quand le type s'adresse à une authentique lutteuse aimant dominer son adversaire mâle et lui en faire voir de toutes les couleurs. Yasmin, ci-contre, est surtout réputée pour son ciseau de jambes absolument dévastateur. Mais on appréciera la concentration qu'elle met à effectuer un étranglement sur ce mec : en voilà une qui aime le travail bien fait !

C'est sans doute bien plus éprouvant de se faire serrer par une Alina Popa que par une femme ordinaire, mais Wedge n'a peur de rien, comme il nous le montre encore dans ce clip tout récent : Wedge with Brigita

Encore que pour des sensations fortes, il ne soit peut-être pas nécessaire d'avoir recours à une bodybuildeuse, car il est des filles de physique ordinaire qui ont un caractère sauvage :

Chapitre 4  Une pionnière : Kay Baxter

Kay Baxter (née en 1945, hélas décédée prématurément en 1988 dans un accident de voiture) fut à bien des égards une pionnière dans le monde des femmes musclées apparues au tournant des années 80. 

Une recherche sur le Web vous renverra à sa carrière comme bodybuildeuse (et à ses résultats dans divers concours, où elle fut souvent victime d'injustices de la part des juges...), et plus généralement à tous les efforts qu'elle a déployés pour faire reconnaître le droit d'une femme athlète à devenir très musclée si elle le souhaitait, en dépit des préjugés traditionnels hostiles au muscle féminin.

On parle moins d'elle comme lutteuse. C'est sa rencontre avec Bill Wick qui l'a propulsée dans le monde underground de la lutte féminine et dans celui, encore bien plus tabou à l'époque, de la lutte mixte. Là aussi elle a fait figure de pionnière. 

Il se trouve que les vieux films des années 80 ressortent en ce moment par extraits sur youtube et c'est un plaisir de les revoir. On en (re-)découvrira quelques-uns sur la chaîne youtube de Samuel Oldham (SMO videos)

et en particulier les deux que voici, où elle étrangle ces messieurs :

Dans un genre plus "intime", Kay Baxter fut la première à participer à des films de lutte mixte en appartement.

Dans la vidéo qui suit, elle se plait à expérimenter la force de ses prises (étranglements, immobilisations, ciseaux de jambe) sur une victime masculine, le nommé "Tom Jackson", qui va devenir "célèbre" dans les années qui suivront.

Car le cher homme ne se contenta pas d'éprouver des sensations fortes entre les jambes et dans les bras de Kay... au fil des années, très nombreuses furent les femmes athlètes à lui donner rendez-vous pour des luttes sur leurs moquettes et dans leurs canapés.

Voyons le commentaire sous la vidéo sur youtube :

Kay was really the first FBB to do these kinds of videos regularly and show there was a market for them. The guy, called "Tom Jackson" in the video descriptions, is probably the most famous victim in this video genre. From the early 1980s-early 1990s, he might've been one of the most quietly envied men in the U.S.

Traduction : Kay fut vraiment la première bodybuildeuse qui a fait des vidéos de ce type et prouvé qu'il y avait un marché pour cela. Le gars, surnommé "Tom Jackson", est probablement la victime la plus célèbre de ce genre de vidéos. Dans les années 80-90 il pourrait bien avoir été l'un des hommes les plus enviés aux USA. (comme notre Steve actuellement, NB d'Aristote...)