Vaincu par Elle

 

Le 21 janvier dernier, CRJ 57 a posté un commentaire au dialogue Raoul Fulgurex - Lucius (5), auquel nous allons, Lucius et moi, nous effrocer de répondre.

Lucius répond d'abord au passage suivant :

 

CRJ 57

Que pensent-ils [Raoul, Lucius et Aristote] par exemple de cette citation de J.Evola " La vexata quaestion de l'infériorité, égalité, ou supériorité de la femme par rapport à l'homme est une question privée de sens, car elle suppose une commensurabilité. On ne peut pas plus se demander si la "femme" est supérieure ou inférieure à "l'homme" que se demander si l'eau est supérieure ou inférieure au feu."

 

 Réponse de Lucius :

 Ce point de vue a un certain sens dans la "réalité" (encore que l'on puisse le discuter, par exemple, en disant que l'eau qui éteint le feu lui est supérieure !) mais il a l'inconvénient de "tuer" notre fantasme - tout au moins le mien, basé justement sur cette notion de "supériorité/infériorité", notamment dans le cas des rapports "homme/femme" - Ce concept n'est pas  non plus dénué d'une certaine réalité (qui donne une logique au "fantasme", même si cela ne résiste pas à une critique basée, elle aussi sur la réalité. Par exemple, on ne peut nier qu'en général, chez les mammifères (sauf les hyènes), le mâle est "dominant", étant plus grand et plus fort que la femelle (sans doute une question de testostérone). La raison profonde est qu'alors que la femelle, une fois engrossée, reste un certain temps inutilisable sur le plan sexuel, le mâle, lui, peut continuer à engrosser d'autres femelles. La nature est ainsi faite (par Dieu ?), ce qui donne au mâle le rôle de "prédateur".

 

D'autre part, si l'on élimine cette question de supériorité/infériorité, alors l'on ne voit pas du tout l'intérêt - sexuel - du "combat mixte" - par rapport à un combat normal, surtout si l'on n'est "motivé" que par la victoire féminine. Pour moi, le ressort de mon "excitation" provient justement du fait que la femme, réputée la plus faible, se montre capable de renverser l'ordre naturel des choses, quelle qu'en soit la raison (différence de stature, différence d'entraînement etc  ......). En résumé, si l'on admet qu'il y a pas de différence de force physique entre hommes et femmes et que, par conséquent, on gomme les différences entre "sexes" (quoique les femmes soient les seules à pouvoir procréer), ce que les théories modernes sur l'intersexualité et la transsexualité auraient tendance à vouloir démontrer, il n'y aurait, alors, plus de raison de donner de l'importance à l'issue d'un combat mixte. Resterait le contact des corps - qui n'implique pas forcément la victoire féminine. Il y a indéniablement, dans cette attitude, l'influence d'une forme de "masochisme" (mais fort différent du "masochisme classique"). Sur un plan plus général, on pourrait se placer dans le contexte du combat entre David et Goliath ou celui d'Hercule aux pieds d'Omphale.  

 

Réponse d'Aristote : Je suis pleinement d'accord avec la réaction de Lucius. Pour des gens comme nous, le combat mixte ne prend d'intérêt sexuel qu'à partir du moment où la femme, réputée plus faible, l'emporte. Examinons le dessin ci-dessous d'Eric Stanton, extrait du Stantoon 89, « Down and Helpless » #2, c'est l'un de mes préférés et c'est pourquoi je l'ai mis en tête d'affiche de mon blog :

 

portail 89-02

 

Si la situation était inverse, avec le garçon sur la fille, l'ayant déculottée, brandissant le slip etc. on serait choqué, on penserait « agression sexuelle », « atteinte à la pudeur » et on craindrait le viol.

Dans le sens de la fille triomphant du garçon, on aime, même s'il y a une certaine perversité de notre part à aimer ainsi assister à l'humiliation d'un garçon. Notre espoir est que celui-ci finira par prendre plaisir à sa défaite et comprendre qu'il a de la chance...

Pour en revenir à la question posée par CRJ 57 ici http://vaincu.par.elle.over-blog.com/article-suite-du-dialogue-lucius-raoul-fulgurex-5-97099531-comments.html#comment95446396, je crois qu'il ferait bien de

  • nous éclairer un peu sur la « tradition » à laquelle se réfèrent les philosophes dont il parle

  • mais surtout, dans quelle mesure ces auteurs sont-ils amenés à traiter d'une éventuelle supériorité physique de la femme sur l'homme et ce qu'ils en disent dans ces ouvrages que nous n'avons pas lus.

Jeu 16 fév 2012 Aucun commentaire