Vaincu par Elle

 

par Raoul Fulgurex

 

 

Q : Que va-t-il m’arriver si je me fais étrangler ?

 

Ça dépend ! La première chose à savoir qu’il existe plusieurs types d’étranglement, selon l’endroit où la pression est exercée.

 

1) Certains étranglements sont « juste » douloureux, en faisant pression sur la pomme d’Adam, le coin de la mâchoire, ou les tendons. Pour mon goût ce ne sont pas les plus agréables, et ce sont souvent des étranglements un peu imprécis, considérés comme ratés par les spécialistes d’arts martiaux. En effet, selon la résistance de la victime elle peut abandonner immédiatement ou résister longtemps en serrant les dents.

 

2) Ensuite il y a ce à quoi pensent la plupart des gens quand on parle d’étranglement : le blocage de la respiration. Celui-ci peut s’obtenir par pression directe sur la trachée, ce qui est un peu dangereux (voir plus loin), ou par une pression plus globale au niveau du haut et de l’avant du cou, qui bloque la trachée de la victime avec sa propre langue (sans douleur, sans danger et plus efficace, généralement accompagné d’un étranglement sanguin partiel ou complet).

 

3) Mais l’étranglement le plus courant et le plus radical est l’étranglement sanguin, qui laisse la victime respirer mais qui fait pression sur les artères et les veines qui connectent le cerveau au système sanguin. Là encore il y a deux variantes : lorsque l’étranglement est superficiel c’est principalement les veines qui sont bloquées, la victime devient rouge-violette, des vaisseaux sanguins éclatent, cela fait mal partout dans la tête, les yeux deviennent injectés de sang. Mais cela peut durer un moment si la victime est très résistante. Par contre, lorsque l’étranglement sanguin fait suffisamment pression sur les carotides, c’est absolument radical, les premiers signes de perte de conscience peuvent survenir en moins de 5 secondes, et la perte de conscience en moins de 10 secondes. Donc ne payez pas pour voir et faites immédiatement tap-tap !

 

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Q : Ca fait mal, docteur ?

 

photo9 Oui, souvent, mais rarement de façon insupportable ! Si vous n’êtes pas maso pour un sou, peut-être va-t-il falloir demander à votre copine de se contenter de vous serrer les bras et les jambes, le buste si vous êtes nettement plus fort qu’elle, ou alors tout simplement qu’elle retienne sa force. Après tout, elle n’a pas du tout besoin de serrer fort pour vous emprisonner. Un jeu érotique particulièrement dominant est celui où elle vous tient dans son ciseau sans vraiment serrer, mais où elle serre dès que vous faites mine d’essayer de vous échapper ou de changer de position.

 

PHOTO 10 Si par contre vous êtes au moins un peu maso, les possibilités sont infinies de souffrir entre les jambes de votre belle. Et le jeu précédemment cité marche aussi très bien quand votre copine vous punit sévèrement de toute tentative d’évasion par un ciseau douloureux et prolongé !

 

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Q : Qu’est-ce que je risque ?

 

Attention, je ne suis pas docteur et je dois me contenter de quelques informations glanées sur Internet, qui sont donc à prendre avec un grain de sel !

 

Quand on parle de risques graves, on pense d’abord aux étranglements sanguins. Pourtant, entre deux adultes responsables et bien informés, les risques sont quasi nuls. Les accidents surviennent invariablement dans les pratiques auto-érotiques, lorsqu’une personne seule perd connaissance dans une position où le lien autour de son cou ne se desserre pas (David Carradine est la dernière victime célèbre en date de ces pratiques). Les étranglements sanguins sont pratiqués par exemple en judo, il y a régulièrement des évanouissements lorsqu’un compétiteur borné refuse d’abandonner, et les accidents graves n’existent pour ainsi dire pas.

 

Pour certaines personnes à fort risque circulatoire (âge élevé, cholestérol élevé, épisode d’accident vasculaire cérébral, infarctus récent, arythmie sévère), il faut toutefois mentionner un risque bien connu des infirmières ayant appris le massage du sinus carotidien : si un caillot s’est formé dans l’artère carotide, l’étranglement peut libérer ce caillot, qui peut aller bloquer une artère du cerveau et entraîner la mort. Il faut toutefois souligner que ces caillots sont de véritables bombes à retardement et peuvent très bien se détacher sur un simple tournement de tête. Si d’aventure vous aviez un tel caillot, le seul bon conseil serait de passer tout de suite sur la table d’opération.

 

Pour leur part, les étranglements respiratoires avec pression directe sur la trachée ne sont pas considérés comme sûrs à 100%. La trachée peut subir de petites lésions (qui peuvent favoriser une infection ORL), et dans des cas extrêmes, la trachée fortement écrasée peut subir un collapsus et refuser de se rouvrir complètement – il faut quand même dire que cette pathologie concerne essentiellement les petits chiens et est exceptionnelle chez les humains. Cette variété d’étranglement est autorisée dans certains sports de combats, mais pas dans d’autres.

 

Pour ce qui est du ciseau de corps sur le ventre, il est conseillé d’abandonner lorsque vous n’avez plus la force de tenir vos abdominaux. Tant que les abdos tiennent vos organes vitaux sont en sécurité, mais sans les muscles, ceux-ci pourraient être écrasés pour de bon et cela pourrait les endommager, et probablement aussi causer des hernies.

 

Les autres blessures possibles sont moins graves, mais potentiellement embêtantes, surtout lorsqu’il faudra les expliquer à un docteur ! Mâchoire ou dent cassée, côte fêlée ou cassée, torticolis, à vous de voir avec quels risques vous pouvez vivre… mais de façon générale, il faut savoir qu’à moins que votre copine soit une brute épaisse, vous prenez le 99% des risques lorsque vous poussez votre corps à ses extrêmes limites en refusant d’abandonner alors que tous vos voyants sont au rouge. Je vous encourage donc à ne jamais pratiquer de ciseaux sous l’influence de substances euphorisantes, et à garder la tête froide même dans les circonstances les plus chaudes !

 

Q : Comment rendre un ciseau le plus efficace possible ?

 

Il y a beaucoup de détails qui augmentent ou diminuent l’effet d’un ciseau, donc de façon générale les ciseaux bien ajustés où les deux partenaires se mettent soigneusement en position seront beaucoup plus efficaces que les ciseaux spontanés portés "comme on peut" au cours d’une lutte ou à la va-vite pour profiter de l’effet de surprise.

 

La première chose à connaître est l’effet levier, qui fait que la force est plus grande à mesure qu’on se rapproche de l’articulation de serrage. Pensez à l’outil de bureau appelé également ciseau : on coupe très facilement près de son articulation, et beaucoup plus difficilement en bout de lame. Dans le ciseau qui nous intéresse, le ciseau de jambes, l’articulation de serrage est l’endroit ou se rejoignent naturellement deux segments du corps : pour tous les ciseaux il y a une articulation de serrage au niveau de l’aine, mais pour un ciseau triangulaire, il y a également une deuxième articulation de serrage au niveau du genou. Plus vous êtes près de l’articulation, plus ça va serrer fort !

 

Pour le ciseau de cou, il faut savoir également que les parties vulnérables du cou (carotides et trachée) se trouvent à l’avant de celui-ci, c’est par conséquent de ce côté qu’il est recommandé de concentrer la pression, et donc de placer l’articulation de serrage.

 

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Donc pour le ciseau classique la base est donc de placer la victime le plus près possible du sexe de la fille – vous pouvez insistez ici sur le fait que vous parlez ici d’un point de vue purement technique ! Ensuite, un petit effet supplémentaire s’obtient en se cambrant, éventuellement en prenant appui sur ses mains, pour que la fille utilise au mieux ses fessiers. Finalement, durcir les adducteurs fera une différence, mais à condition qu’ils appuient sur des parties vulnérables.

 

photo13 Pour le ciseau triangulaire, il faut avant tout minimiser les espaces libres autour de la victime, afin que la pression s’exerce sur tout le tour. Cela fait toute la différence et peut permettre d’obtenir des soumissions avec un minimum de force. Cela s’obtient en enveloppant bien soigneusement la victime,– particulièrement au niveau de l’aine ou du genou, où le plus de force s’appliquera. Ceci doit se faire avant de fermer la prise, car après ce sera trop tard pour se replacer. Ensuite, la fille peut encore augmenter la force en tirant sur son pied libre avec le bras, ou en prenant appui de ce pied libre sur le sol.

 

photo14 Plus technique, il existe des ciseaux triangulaires de cou où l’espace libre est rempli par un des bras de la victime passant devant son cou et faisant pression sur sa propre carotide (attention, ça ne marche pas avec deux bras !).

 

Q : Ciseau, ciseau, ciseau, n’est-ce pas toujours pareil au bout d’un moment ?

 

Oh que non ! Après avoir expérimenté de multiples ciseaux, je reste toujours étonné de voir à quel point chaque ciseau est une surprise. Le côté génial de cette prise est que quelques centimètres plus haut, plus bas, ou quelques degrés de rotation procurent souvent des sensations complètement différentes. Chaque séance est une redécouverte, et je suis encore bien loin d’avoir fait le tour de la question.

 

Q : Est-ce que dans la réalité les ciseaux seront aussi agréable que je les ai fantasmés ?

 

Question délicate car je ne peux parler que de mon expérience. J’ai énormément fantasmé sur les ciseaux avant d’avoir la chance de les subir, et je m’étais alors souvent posé cette question. La réponse est que les ciseaux ont été plus puissants et plus agréables que je ne les avais fantasmés. Si vous n’avez jamais été victime d’un ciseau et que vous avez l’occasion de l’être, le principal à retenir de cet article est : restez prudent, mais allez-y !

 

Jeu 26 jan 2012 Aucun commentaire