Vaincu par Elle

 

Anniversaire aujourd'hui 16 décembre 2011 ! cela fait exactement 5 ans que ce blog a été créé. Comme indiqué en bas de page, notre blog a reçu plus de 520.000 visites en cinq ans.

 

Voici la troisième partie du dialogue permanent qu'ont nos collaborateurs Lucius et Raoul Fulgurex.

 

1 couv New Dresseuses IZI large L:  Attention, ma "théorie" est celle qui soutient mon "fantasme", avec une certaine logique, mais rien de plus. Comme je croyais l'avoir souligné, elle ne correspond pas à la "réalité" ........ quoiqu'elle s'appuie sur des fait réels (voir P. Samuel etc......). Mais, mon postulat principal (la femme est intrinsèquement supérieure à l'homme sur le plan physique "Pound for Pound" et à entraînement similaire) relève du pur fantasme ! Je sais très bien que, dans la réalité, il y a des femmes plus fortes, plus courageuses, plus intelligentes que beaucoup d'hommes et vice-versa. Pour autant que l'on différencie catégoriquement les deux sexes !
C'est bien, comme tu dis un fantasme ultime, mais qui s'appuie sur une certaine logique (raison pour laquelle je le qualifie de "théorie").



RF: Oui, merci, cette fois je crois que je comprends nettement mieux. Ça ressemble à un monde imaginaire, qui doit répondre à un minimum de logique pour ne pas s'effondrer sous son propre poids. Serais-tu intéressé par des scénarios basés sur la théorie de l'évolution pour rendre ce monde plus crédible ? Cela doit être possible de faire de l'évolution-fiction sur ce thème, par exemple en se servant de la sélection sexuelle (sélection des partenaires) pour raccourcir l'échelle de temps. Même si pour ma part, cela n'ajouterait pas grand chose à mes fantasmes.


Fulbert1
L : Bien vu ! Au fait, qu'entends tu par le DSM-IV ? Est-ce un livre ? 

RF : Oui, un livre de référence :
http://en.wikipedia.org/wiki/Diagnostic_and_Statistical_Manual_of_Mental_Disorders . Il donne aux psychiatres des critères précis et plus ou moins consensuels dans la communauté scientifique sur la manière de catégoriser les troubles psychologiques. Sachant que le masochisme sexuel n'est pas en soi un trouble psychologique, mais peut l'être s'il est mal vécu par la personne. 


L : La différence entre nous et Aristote, c'est bien la notion de l'Humiliation qui semble absente chez lui.


RF : J'ai un peu de peine à croire que la notion d'humiliation ait toujours été absente pour lui. J'aurais tendance à imaginer que l'humiliation était présente au début, puis qu'en glorifiant les femmes fortes, il n'y avait du coup objectivement plus de honte à se faire mettre en pièces par des êtres d'exception. Je dis cela car c'est aussi un peu ce que j'ai fait pour "vivre avec" ce désir d'humiliation, mais ça serait vraiment à lui d'en parler.


Aristote : J'interviens donc ici pour rappeler, sur le thème de l'humiliation, le dialogue que j'ai eu avec Amphitryon en juillet 2007 : dialogue avec Amphitryon.

J'ajouterais que si je ne me sens plus humilié quand je suis "vaincu par elle", en revanche je suis toujours très excité par la vue d'un homme qui se sent humilié par une femme qui le bat en combat à mains nues.


L : Pour moi, j'aurais tendance à considérer que cela fait partie de l'inné (curieux que mon frère ait été un partisan du S/M, quoique "switch", mais avec une tendance dominante, car,d'autre part, je soupçonne fortement l'un de mes frères aînés d'avoir eu une activité d'ordre "masochiste", mais je regrette de n'en pas en avoir eu confirmation). Cela étant, il n'est pas étonnant
  que la vue d'images "fortes et orientées" nous aient tellement "frappés" !

black2
RF : J'aurais cette hypothèse aussi, sans pouvoir la confirmer. On suppute à l'heure actuelle que la préférence sexuelle (homo ou hétéro) est congénitale (c'est-à-dire pas génétique mais déterminée pendant la grossesse). C'est en tout cas établi qu'elle est quasiment impossible à changer. Et en ce qui me concerne, je me rappelle qu'étant enfant j'étais encore plus sûr de mes tendances masochistes que de ma préférence sexuelle.
 


L : Ce qui est curieux, c'est que mon frère avait, lui,
 été impressionné par la lecture des "Malheurs de Sophie" - ce qui lui a donné le fantasme de la fessée, et plus tard, du S/M - alors que, si j'avais aimé ce livre, il n'avait déclenché aucun fantasme particulier de mon côté. Mon frère disait souvent qu'il regrettait de n'avoir jamais reçu la moindre fessée durant notre enfance !


RF : Ah la fessée, un grand classique du masochisme ! Trop psychologique pour moi, car généralement la victime doit se laisser faire. Mais je comprends qu'on puisse aimer cela et si je ne suis pas un inconditionnel, cela ne me laisse pas complètement indifférent.
 


L : Encore, bien vu ! Ce que je regrette, c'est de ne pas trouver de vidéos conformes à mon fantasme - alors qu'il y en avait plus qui s'en rapprochaient dans les années 80/90;


RF : La scène avec les deux amazones du James Bond "Les Diamants sont éternels", par exemple (années 70?)

 



C'est vrai qu'on ne fait peut-être plus des héros aussi macho, avec qui le retournement de situation est plus évident. Et en parlant de retournement de situation, pourquoi ce final ridicule dans la piscine ?


L : Cela revient à favoriser l'importance de l'inné. Gros problème entre les partisans de l'inné et ceux de l'Acquis. Pourquoi l'influence des gênes ne jouerait que sur le "physique" des individus ? Pour l'acquis, j'ai lu quelque part que son influence (sur le cerveau ) était de 90 % à la naissance ......... 


RF : Le débat entre l'inné et l'acquis est là encore souvent une question de terminologie, que je ne suis même pas sûr de maîtriser complètement. Quand on parle de génétique, on parle évidemment d'inné. Mais les interactions entre l'inné et l'acquis sont fondamentales et presque impossibles à démêler. Pour que la question ait un sens, on ne doit parler que des différences entre les individus. Avec des études sur les jumeaux par exemple, on regarde s'il y a plus de différences psychologiques entre des vrais jumeaux séparés à la naissance ou des faux jumeaux élevés ensemble. Les interprétations sont difficiles, mais la règle grossière qui ressort souvent des dernières études est plutôt celle du 50-50.
Maintenant, il ne faut pas oublier qu'on ne parle que des différences individuelles. La plupart des traits psychologiques sont communs à presque toute l'espèce humaine et sont donc supposés génétiques.


Par ailleurs, tu as tout à fait raison, l'influence des gènes joue sur la psychologie des individus, c'est d'ailleurs tout le propos des psychologues évolutionnistes dont Pinker (par exemple) se fait l'écho. C'est juste plus difficile à montrer que pour les caractéristiques physiques, mais plus personne à l'heure actuelle ne voit le cerveau comme une page blanche, un blob façonné uniquement par l'environnement.
  


L : Je te rappelle que, dans la théorie de l'Evolution, il n'y a pas que la "sélection naturelle" et qu'elle a abouti à des ratés exemplaires - comme la branche qui a conduit aux Dinosaures ...........  


RF : Qu'est-ce qu'un raté ? Les dinosaures étaient merveilleusement adaptés à leur milieu. Mais les critères de sélection changent, et il est logique que les êtres vivants aussi, à mon sens ce ne sont pas des ratés mais des réussites. Bien sûr qu'il y a des branches mortes, des impasses. Les "vrais ratés" de l'évolution, c'est quand la fonction B a évolué par-dessus la fonction A, et que B aurait pu être réalisé beaucoup mieux si A n'avait pas déjà été gravé dans le marbre. On pense par exemple que c'est le cas d'un nerf qui pourrait être deux fois plus court s'il ne devait pas faire le tour de la trachée. N'empêche que de façon générale c'est quand même un sacré travail d'orfèvre.

Fulbert2
L : Ceci dit, je crois que c'est plutôt la "femme" qui a tendance à choisir un partenaire "fort" dans le but inconscient de reproduire l'espèce. Mais, l'inverse se produit aussi -quoique ces femmes "fortes" aient souvent une préfèrence pour des partenaires inférieurs et malingres ou, plus simplement, deviennent des Lesbiennes.


RF : Dans le but inconscient de reproduire ses gènes à elle, désolé d'être pédant avec cela, mais je ne peux pas m'en empêcher... 
La femme est un peu prise entre deux feux, c'est souvent les plus forts qui s'imposaient dans les combats de coqs, et les plus vigoureux qui avaient statistiquement les meilleures santés. Mais d'autre part l'intérêt numéro 1 de la femme a toujours été l'investissement que le partenaire sexuel est prêt à faire pour élever les enfants. Donc la femme est souvent attirée sexuellement par les plus forts, mais a envie de faire sa vie avec les plus fiables, les meilleurs pères potentiels. Ca ne doit pas être simple d'être une femme. Le plan de base masculin (baiser tout ce qui bouge, pardonne-moi pour la vulgarité) est nettement plus simple, mais les femmes brouillent les cartes en pratiquant une sévère sélection.
Que les femmes fortes aient une préférence pour les malingres ou pour les femmes, je ne l'ai jamais remarqué. Je ne sais pas si c'est vrai, et si c'était vrai je ne saurais pas ce que cela signifierait.


L : Ce que je veux dire - et que je croyais que tu l'avais compris -, c'est que, pour qu'il y ait "humiliation", il faut être quelque peu "macho" et partir du fait que, chez les Mammifères, le mâle est "naturellement" plus fort et le "dominant". Et que le "masochisme" est principalement basé sur ce renversement (et inversion du rôle traditionnel des sexes) - ce qui est particulièrement "choquant" ! Dans ma "théorie" - même si elle relève du fantasme -, j'estime que la femme est supérieure à l'homme, mais seulement dans certaines limites (sans parler de différence d'entraînement). Ainsi, je considère qu'une femme battra facilement un homme d'une stature 10/15 % supérieure, mais pas dans de plus fortes proportions (sauf dans des cas exceptionnels). Je parle de "fantasme" quoique votre "exemple" soit une preuve que ce fantasme puisse être transcrit dans la réalité. .



RF : C'est juste, je me rappelle de cela maintenant. Nous différons un peu, comme déjà discuté. Pour moi, le côté "macho" est un plus notable qui ajoute à l'humiliation mais pas une nécessité. Je trouverais très humiliant de me faire tordre comme un bretzel et de devoir demander grâce, même si je savais que mon adversaire était supérieur(e).
Ce qui me fait penser : quel est ton rapport au bondage ? Je sais que Aristote n'aime pas du tout, moi j'adore, tant qu'on peut éviter tout le barda du S/M. J'adore me faire attacher pour mieux me faire dominer, serait-ce par une femme moins forte que moi. Cela ne semble pas rentrer du tout dans ton fantasme. Qu'en est-il ?


stan 014-2-12



L : 
Il en est de même pour moi, mais j'arrive à modifier des histoires existantes pour les rendre plus conformes à mes goûts - tout au moins, il y a quelque temps, quand j'avais plus de "libido" -.


RF : Cette conversation m'a donné un peu d'inspiration pour commencer une histoire, mais si je parviens à la finir elle sera tellement "soft" que je suis sûr de vous faire bâiller, Aristote et toi qui êtes manifestement plus "coquins". En fait j'aime bien les protagonistes naïfs et les scènes très soft qui me rappellent ma prime jeunesse où il suffisait d'un rien pour me faire partir au quart de tour.
 


L : 
Merci pour les Images qui, en effet, sont très bonnes - à ceci près que je désirerais qu'en final, il y ait totale nudité. Mais,au début je ne suis pas contre des tenues particulièrement "sexy", au contraire. Mais, ce que je n'apprécie pas, ce sont les "clips" de lutte mixte (comme ceux de YOUTUBE) où l'on n'en voit pas plus à la fin qu'au début ! Aucun "suspense". 


RF : Je dois être plus prude en effet, c'est beaucoup plus délicat pour moi d'apprécier des scènes de nudité, car elles évoquent fortement en moi une femme qui se soumet au désir de l'homme. J'en ai déjà parlé avec Aristote que, comme toi, cela ne gêne pas. Pour moi la meilleure tenue est révélatrice, mais reste une tenue de sport dans laquelle la femme est confortable pour lutter. Maintenant, si elle parvient à me faire croire qu'elle se dévêt pour être plus à l'aise, ça peut marcher. Mais il faut me convaincre !

 

Stanton1

 

NB. Les illustrations de cet article ont été choisies par Aristote

 

Ven 16 déc 2011 Aucun commentaire