Vaincu par Elle

 

Une majorité de mes lecteurs, s'ils refusent d'être catalogués comme "masochistes" (cf. un récent sondage), acceptent sans doute l'épithète de "viragophile", suivant en cela Paul Adouy, l'auteur de "Fantastique Brigitte ou le viragophile", Pierre Samuel, l'auteur de "Amazones, Guerrières et Gaillardes", et aussi Noël Burch, l'auteur des aventures de Martine ("Martine en vacances", "Martine fait du cinéma", etc.), une série d'excitantes histoires qu'on peut lire avec agrément par exemple sur ce forum (il y a quelques commentaires) :

Fred's corner : mon forum

 

Comment définir précisément les mots "virago" et "vragophile" ? Voici des définitions précises et des références littéraires anciennes qui réjouiront les amateurs de belles lettres :

Viragos

 

Voici encore une histoire parue sur le Web il y a quelques années sur un site consacré aux arts martiaux, ikusa.

Cette histoire, semble-t-il, avait échappé à la sagacité de nos lecteurs. L'auteur n'est pas tendre pour son ami viragophile qu'il qualifie de "viragomaniaque" (mot qu'il invente pour le dénigrer) et dont il raconte ainsi la mésaventure :

 

virago1

virago3

 

Cette lumière, est-ce que cela fut de l'envoyer vers l'une de ces gaillardes "dresseuses de mâles" qui officiaient jadis dans des "maisons", comme par exemple celle-ci ?


virag

 

Non, bien sûr, notre ami viragophile demande une championne de MMA (mixed martial arts), une athlète du XXI-ème siècle, pas une mégère d'il y a cent ans, voyons... et puis il veut lutter avec elle, pas se faire fouetter comme un vulgaire maso... pardonnez cette anachronisme, chers amis, mais je voulais mettre une illustration. Voici donc la suite et la fin de notre histoire de "viragomaniaque" :

 

virago4

 

Ouais, d'accord, on apprécie sans plus la fin de l'histoire, hein ? 

Moralité : les viragophiles sont de grands incompris et les gens qui se moquent d'eux sont de bien méchants drôles, souvent des machos d'ailleurs. Ce narrateur n'a-t-il pas fait exprès d'orienter notre ami viragophile vers une fille maquée par une brute ? Heureusement nous savons bien que certaines championnes sont des femmes libres qui aiment volontiers se défouler sur un viragophile de rencontre, et que d'autres n'hésitent pas à en épouser un !

Jeu 3 fév 2011 1 commentaire

Cette approche ne fait que confirmer ce que je disais. Noël BURCH, lui-même, définit la "viragophilie" - dans le domaine pornographique -comme "une forme particulière du masochisme". Si certains lecteurs du blog refusent l'épithète de "masochiste", c'est qu'ils pensent aussitôt au masochisme "classique" - définition : perversion (sic .....on dirait maintenant "orientation") du comportement qui trouve du plaisir (sexuel) dans la souffrance et la douleur (dans le cas général, entre  personnes de sexe opposé)". Mais, comme je l'ai déjà dit, il y a plusieurs formes de masochisme et la viragophilie en est une (correspondant à "Prédilection pour les Femmes fortes" de KRAFT-EBBING et impliquant l'idée d'une supériorité physique féminine), celle que je considère, pour ma part, comme la plus valable et qui n'exclut pas non plus la douleur, ni des pratiques en rappport avec le masochisme dit "classique". C'est cette confusion qui fait que la plupart des lecteurs se sentant concernés par ce que tu dis dans ton blog  leur fait dire qu'ils ne sont pas "masochistes". A part les 10 % qui sont vraiment des réfractaires .......  Même, Pierre SAMUEL avait un côté "masochiste" quoique je le qualifierais plutôt de "demi-masochiste".

Pour en revenir à "Fantastique Brigitte", je cite ce que dit l'auteur, Paul ADOUY, page 37 : "Je n'aime pas souffrir. la douleur comme facteur de volupté doit être légère, sinon elle manque son but. Je ne suis pas masochiste et voilà le détail le plus curieux quand on juge de mon comportement. Ou si je le suis, c'est moralement et rien de plus . Une simple imagination peut suffire, en fait, à lever un torrent à travers mon esprit". Personnellement, je reprends, en gros, cette vue des choses, mais je vais plus loin. Tout d'abord, le mot "moralement" me paraît mal choisi.- il aurait dû dire "sexuelllement, mais en tant que spectateur - en réalité ou dans le fantasme". La suite du livre confirme d'ailleurs son comportement de "masochiste/voyeur".

Lucius - le 06/02/2011 à 15h03