Vaincu par Elle

 

L'histoire qui suit m'a été rapportée récemment par un homme qui voulait produire son témoignage dans le contexte des affaires de violence conjugale dont on a reparlé tout récemment à l'occasion d'une journée sur ce thème. "Il y a le cas des maris battus" m'expliqua-t-il.

"Je sais bien et j'en ai d'ailleurs déjà parlé dans mon blog, des maris battus par leurs épouses" lui ai-je répondu. 

Les statistiques montrent en effet que sur 100 cas de violences conjugales avérées, il y en a environ 85 où l'homme bat sa femme mais aussi 15, dont on parle moins, où c'est au contraire la femme qui bat son mari. Un témoignage particulièrement réaliste a été donné ici.

"Mais ce n'est pas exactement de cela que je veux parler", m'explique mon interlocuteur. "C'est toute l'histoire de ma vie, que je veux résumer, si ça ne t'ennuie pas Aristote.  Je ne veux pas seulement parler des nombreuses raclées que je me suis prises de la part de la femme que j'aime, je veux aussi évoquer les pressions et chantages qu'elle n'a jamais cessé d'exercer, et jusqu'à l'heure actuelle.

"Vous êtes mariés ?" lui demandé-je alors.

"Non, nous nous connaissons depuis l'enfance, nous nous sommes toujours fréquentés, mais jusqu'à présent elle a toujours refusé le mariage. Quant à moi, je n'ai jamais envisagé d'épouser une autre femme qu'elle, et je suis donc célibataire."

"Dans ces conditions", lui expliquai-je, "parler de violences conjugales est hors de propos. Mais je ne veux pas interrompre davantage ton récit et te donne la parole."

"C'est à l'adolescence qu'elle a établi son emprise sur moi, quand elle s'est rendue compte qu'elle était physiquement bien plus forte que moi. Elle y a pris plaisir et... je dois bien l'avouer, moi aussi, en un certain sens, je me demande s'il n'y a pas une certaine dimension de perversité en cela d'ailleurs. Le masochisme est une perversité sexuelle, non ?"


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Je n'ai pas souhaité répondre à cette question délicate et j'ai laissé mon ami poursuivre son récit.

"En grandissant, les choses ont continué et sa supériorité sur moi, en taille et en force physique, s'est affirmée de plus en plus. Devenue une jeune femme libérée, elle était encore plus déchaînée qu'avant dans nos luttes au corps à corps, et souvent elle mêlait du sexe à des rapports sado-masochistes, d'ailleurs, selon son bon plaisir."


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"Par ailleurs elle est progressivement devenue une grande championne dans les sports de forces  : je passe sur les détails techniques, tous les "...lifting" de ceci et de cela, je suppose que tout le monde comprendra qu'il ne s'agit pas de chirurgie esthétique mais de soulever des charges de plus en plus lourdes, de diverses manières. Son appétit de remuer de la fonte ne s'est jamais démenti.


souvenir Tout en restant très belle et très féminine d'allure, elle s'est terriblement musclée au fil du temps et comme de mon côté je n'ai jamais été particulièrement sportif ni porté vers l'entraînement, l'écart entre nos "performances", si je puis m'exprimer ainsi, n'a fait que croître. Mais j'étais toujours très amoureux d'elle au point qu'un jour j'ai accroché à mon mur une photo où on la voit me portant sur son épaule avec beaucoup d'aisance.

J'étais très fier d'être l'ami de cette championne, je rêvais toujours de l'épouser et le lui avais dit souvent. Pour moi elle était ma "fiancée". Elle a tenté de me décourager en durcissant nos combats : elle devenait de plus en plus violente, dure, implacable, et c'est en ce sens que je dirais que j'ai été victime de violences conjugales. Une fois elle m'a démis l'épaule, une autre fois j'ai atterri aux urgences, elle m'avais enfoncé des côtes flottantes et j'avais peine à respirer. Le toubib m'a dit d'un air narquois, quand j'ai essayé de lui raconter ce qui m'arrivait :

"Ecoutez, mon ami, vous n'êtes pas de constitution assez robuste pour pratiquer les sports violents, voyons !"

conv 1 "En tout cas", réexpliquai-je à mon ami, "tant que tu ne l'épouses pas, personne n'acceptera de considérer ton cas comme relevant des "violences conjugales", je suis désolé d'avoir à te le répéter, mon vieux, mais entre fiancés l'expression ne s'applique pas, il faut la circonstance de cette prison particulière qu'est le mariage pour qu'on en parle."

Mais laissons mon ami poursuivre son histoire :

"Nous avions eu des rapports sexuels mais elle se plaignait, là aussi, de mes faibles performances. Elle avait toujours refusé de vivre avec moi, et sur sa vie privée, sa vie sentimentale, j'étais finalement assez ignorant.  Je comprenais vaguement qu'elle avait eu des partenaires des deux sexes, généralement des sportifs d'ailleurs, parfois des gros balèzes, plus souvent des femmes de son gabarit assez impressionnant. Sa bisexualité me gênait un peu, mais finalement je trouvais cela préférable à une homosexualité féminine pure et dure qui ne m'aurait laissé aucun espoir. 

Mille fois je la redemandai en mariage, mille fois elle eut l'occasion de me dire qu'elle "m'aimait bien", certes, que j'avais une place d'ami dans son coeur, avec tous les souvenirs communs que nous avions, mais sans plus. Elle n'était pas amoureuse de moi et ne souhaitait pas faire sa vie avec moi.

conv 2 Un soir qu'elle est venue me voir, j'ai voulu tenter une dernière chance de demande en mariage. Il faut dire qu'elle était plus superbe que jamais, plus impressionnante encore, avec ces beaux bras nus si puissants ! Tout ramassé dans mon fauteuil, quand j'ai vu comment elle déployait son grand corps d'Amazone au-dessus de moi, plus que jamais je me suis senti petit, minable, infériorisé en un mot.

Alors j'ai voulu lui expliquer que pour moi la vie n'était plus tenable, que je voulais absolument l'épouser parce qu'il n'y avait pas d'autre issue pour moi. Elle m'écoutait en silence, et quelqu'un qui nous aurait vus tous les deux aurait sans doute pensé : "Mais à quoi pense-t-il ? mais il ne fait pas le poids, le pauvre ! si elle le prend dans ses bras elle va le casser en deux !"

Elle restait très calme, et même souriante. Elle m'expliqua qu'elle avait une relation amoureuse avec l'une de ses amies que je connaissais, une ex-basketteuse, et qu'elle ne renoncerait jamais à cette relation-là, en tout cas pas pour moi, qui n'était capable de la combler sous aucun rapport. Tout au plus pourrais-je éventuellement contribuer financièrement à un ménage à trois, si cela pouvait me convenir. Certains couples de lesbiennes ont des animaux de compagnie, alors pourquoi pas un homme ? Elle en parlerait à son amie, laquelle aimait les fêtes grandioses ; alors elle lui ferait la suggestion d'un double mariage en robes blanches, avec moi pris en sandwich entre les deux amazones. "On a déjà vu ça" disait-elle, brandissant une vieille carte postale...


mariage double


Mon ami est très hésitant. Quant à moi je lui ai fait observer que s'il venait à s'engager dans ce chemin plein d'embûches, le risque de violences conjugales allait devenir non seulement bien réel, mais multiplié par deux !

Mer 1 déc 2010 2 commentaires

Bonjour Arisitote,

recit intereressant. D'ou viennent les photos de la fille et du gars assis? merci

Gilzara - le 02/12/2010 à 11h53

Très sincèrement je suis incapable de répondre, je ne note pas toujours où j'ai déniché les photos que je publie. Je pense que ça vient d'un film américain. Un lecteur pourrait-il éclairer notre lanterne ?

Aristote

Salut...

J'ai publié les deux photos sur mon blog et la reponse est arrivée, il s'agit de Lori Fetrick.

Gilzara - le 06/12/2010 à 10h39

OK, c'est parfait, nous savons à présent qui est cette superbe blonde.

Aristote