Vaincu par Elle

 

Depuis quelque temps il tournait autour de cette grande fille athlétique qui l'impressionnait tant par sa taille (elle avait largement une tête de plus que lui) que par son allure calme, très cool.

Il savait peu de choses d'elle, sinon qu'elle avait touché à quelques-uns de ces sports de balles tels le basket ou le volley qui semblent avoir été inventés pour les personnes de grande taille dans son genre.

intime 1 Elle ne donnait pas tellement l'impression d'être musclée, mais quand même carrée d'épaules, nantie d'une cage thoracique d'athlète, en même temps que probablement ferme de corps, souple et bien dans sa peau. 

Il avait remarqué qu'elle fréquentait ce grand parc, près de chez lui, où il l'avait déjà vue faire des footings en de longues et puissantes foulées, ou simplement se balader perdue dans ses pensées, l'air de ne pas y toucher. Il était donc devenu, lui aussi, un familier de ce parc...

Quand un jour il s'était risqué à lui adresser la parole sous un prétexte futile qui ne pouvait la laisser dupe des intentions réelles de son  interlocuteur, il avait été surpris de sa réaction plutôt ouverte. Ce n'était pas le genre de fille sur la défensive, agacée par les dragueurs, non, elle s'était montrée disponible pour un brin de conversation.

Le temps passa et ils se revirent de temps à autre. Il finit par comprendre qu'il ne lui déplaisait pas, à cette fille, que son travail d'approche avait été fructueux, bref qu'elle semblait bien d'accord pour faire plus ample connaissance. Mais il ne se doutait pas pour autant de ce qui l'attendait, ça, non, il n'aurait pas pu le prévoir...

Car ce fut elle qui, en un sens, pris les devants ! un jour, dans ce parc, alors qu'ils se promènent ensemble elle lui montre un immeuble et lui explique qu'elle y habite au 7ème étage, appartement n°76, et qu'elle l'attend le soir même à la tombée de la nuit. Il n'aura qu'à sonner, entrer, et se diriger vers la terrasse de son living où elle l'attendra.

alona2 C'est ce qu'il fit, sans se démonter. Le soir, à la tombée de la nuit, il pénétra dans l'immeuble. Arrivé devant la porte de l'appartement n°76, il constata qu'elle était entrouverte, mais sonna quand même. Personne ne répondit, mais comme la porte était ouverte il se permit malgré tout d'entrer avec précaution. Il n'y avait personne dans la pièce, mais un courant d'air venait de la grande baie vitrée qui était ouverte sur la terrasse. Quand il se dirigea vers cette terrasse, il la vit de dos, assise et en maillot de bain, en train de se coiffer. Elle l'avait entendu venir, marmonna quelque chose qui pouvait vouloir dire "bonsoir"  et  lui fit un vague geste d'attendre.

Francesca-Piccinini-nb La lumière déclinait, mais elle gardait le visage tourné vers le ciel, et de même après qu'elle se soit enfin décidée à rentrer dans son living elle continuait à regarder dehors, comme si elle tenait à jouir du spectacle du coucher de soleil.  Elle lui dit, machinalement : "N'allume pas la lumière, s'il te plaît."  Puis elle enchaîna brusquement avec cette phrase inattendue, qui le suffoqua  : "Je fais toujours l'amour dans le noir." 

C'est alors qu'il comprit qu'il était venu pour faire l'amour ! Elle se déshabilla et il put, à contre-jour (car elle se tenait toujours devant la baie vitrée ouverte et lui avait fait comprendre qu'il devait, lui, rester en arrière), admirer sa sculpturale anatomie, ses larges épaules, son dos immense...

Il crut bon de faire le malin en faisant observer qu'il ne faisait pas encore vraiment noir. C'est alors qu'elle se retourna vers lui, le prit dans ses bras, l'empoigna avec une force qu'il n'aurait jamais soupçonnée chez une femme et qu'elle lui expliqua en souriant : "Avant de faire l'amour, nous devons d'abord nous découvrir physiquement. Pour l'instant nous n'avons fait que de causer, lors de nos rencontres. Alors déshabille-toi !"

En fait, elle lui arracha quasiment ses habits et une lutte improvisée s'engagea. Une longue et éprouvante lutte, où elle le domina totalement, et qu'elle se plut à faire durer assez longtemps, en dépit de ses plaintes à lui, qui ne s'attendait pas à devoir subir une telle épreuve physique et aurait peut-être préféré des préliminaires plus classiques.

Au bout d'un bon moment, alors qu'il était complètement épuisé et qu'il avait mal partout tant elle avait été dure au combat, le tordant, le serrant et le retournant sans cesse, elle lui fit remarquer qu'il faisait à présent nuit noire et qu'elle voulait  faire l'amour sans tarder davantage.  Il avait timidement suggéré un petit repas du soir car il avait assez faim, mais elle lui fit comprendre qu'elle avait plus faim d'autre chose que de nourriture et que c'est elle qui décidait. Ils firent l'amour, donc, furieusement et jusqu'au matin, et c'est seulement au petit matin qu'elle lui rendit enfin sa liberté, le jetant presque dehors.

 


Dim 10 oct 2010 Aucun commentaire