Vaincu par Elle

 

Gibson girl La situation dans laquelle la femme exerce l'autorité dans le couple et "porte la culotte" est assez courante dans notre société. Dans une certaine mesure, ce rapport inversé a accompagné l'émancipation de la femme. On en trouve des échos à la Belle Epoque, quand le dessinateur Charles Dana Gibson a créé le prototype de la "belle Américaine", femme libre et indépendante.


"La Gibson Girl était la personnification de l'idéal féminin comme dépeint dans les histoires  satiriques, illustrées au crayon et à l'encre et créées par l'illustrateur Charles Dana Gibson (fin 19° et début 20°siècle)La Gibson Girl était grande, mince mais avec de la poitrine, des hanches. Elle portait un corset qui soulignait ses courbes en forme de « S ». Elle avait les traits fins et était d’une beauté à pleurer." (la Gibson Girl)


Même si la "Gibson girl" n'était pas forcément une dominatrice, ni même une sportive, mais simplement la femme moderne de son temps, Gibson a dessiné avec humour des situations où elle commande aux hommes.


Charles Dana Gibson

 

Même si elle dirige souvent le couple, à aucun endroit de l'oeuvre de Gibson on ne voit une femme battre son mari, son autorité est un ascendant pyschologique, sans plus.

 

battus2A notre époque on parle beaucoup des violences conjugales et j'ai déjà eu plusieurs fois l'occasion d'aborder le thème du mari battu dans ce blog, cf. par exemple 

Ma femme fait du judo (chantait Fernandel)

ou Hommes battus (suite)

ou Histoire d'une fiancée

ou Témoignage : une femme bat son mari.


le thème du "mari battu" est ancien et, si l'on se rapporte à la France, il était déjà présent au Moyen-Age mais on manque de documents.

 

Fort heureusement, le Cabinet des Estampes de notre chère Bibliothèque Nationale (dont "'l'enfer" est apprécié des amateurs)

s'entr'ouvre à Internet et nous permet d'admirer de très belles contributions remontant au XVIIe siècle. On remarquera, sur la première estampe, que la petite fille prend exemple sur sa maman, ce qui montre qu'avec 'Family Affair', Eric Stanton n'a rien inventé...


Lustucru1

 

mari battu1 présage1

Deux remarques sur cette misère "lorsque la poule chante et fait taire le coq" : d'abord dans le contexte de cette époque ancienne,  la domination féminine, quand elle s'exerçait, était d'abord physique, et si violence il y avait, celle-ci n'était pas que psychologique comme c'est souvent le cas de nos jours ; ensuite, cette domination féminine était à l'époque inacceptable, la référence au coq et à la poule signifiait que la domination patriarcale était la règle naturelle et que sa remise en cause constituait une abberration, une infraction aux lois de la nature.

De nos jours, avec le progrès de l'égalité des sexes, on admet mieux qu'une femme puisse dominer son mari parce qu'elle lui est supérieure sur tel ou tel plan. Idéalement, qu'elle soit en certaines circonstances physiquement plus forte que lui devrait devenir une banalité. On peut seulement souhaiter que la femme forte n'abuse pas de la situation par des violences inutiles sur son conjoint plus faible, sans oublier cependant qu'il est une violence utile, celle de la petite raclée que mérite tout brave homme de temps en temps.

Mer 21 avr 2010 1 commentaire

La FEMME est une Déesse, Déesse que l'homme se doit d'honorer et de servir. Si le male la déçoit elle a le droit de le châtier, de le punir...afin de le remettre à sa vrais place : Il est fait pour servir et honorer la FEMME.

Domi - le 19/01/2012 à 17h14