Vaincu par Elle


Un aimable correspondant, dont l'adresse est "funwrestling arobace yahoo point com", avec lequel je suis en correspondance depuis quelque temps, me signale la parution récente d'un roman, "Comme les deux doigts", aux éditions Publibook, qui lui a beaucoup plu. Avec son accord, je publie ici volontiers son mail, car il me semble que vous y trouverez un certain intérêt. L'article qui suit est donc signé de funwrestling et non de moi-même, mais j'y ai ajouté des extraits du roman transmis par funwrestling - un peu dans le désordre, pas de manière chronologique -  et je les ai illustrés en puisant dans mes archives (les photos sont données sans références précises parce que je ne les ai pas notées, elles sont issues de vidéos de lutte mixte, si les propriétaires de ces vidéos veulent que j'ajoute les références de la vidéo ou de la lutteuse pour telle ou telle photo, il n'y aura aucun problème).
Aristote


Je viens de lire un roman très divertissant dont je souhaite vous faire part ici, car il contient des scènes de lutte érotique. C'est un roman contemporain : l'histoire d'un trentenaire, de ses amours, de ses rencontres par Internet, de ses angoisses, bref de sa petite vie. L'écriture est fluide et agréable, et l'histoire est pleine de rebondissements.


Alors voilà, c’est l’histoire de Nicolas Gamution, un cadre marketing d’une trentaine d’années, le portrait type du mâle urbain et technologiquement branché de ce début de 21ème siècle. Alors qu’il rentre de sa journée de travail et s’apprête à fêter son anniversaire – qui tombe le jour de la St Valentin – Nicolas trouve en guise de cadeau de la part de sa compagne une lettre de rupture sur la table de la salle à manger. Dans les placards et la chambre, tout est retourné, comme si un cambriolage avait eu lieu. Ses affaires gisent pêle-mêle tandis que celles de Lara, sa compagne, ont été emportées.

Dès lors, Nicolas connaît une descente aux enfers, une plongée dans la dépression la plus noire. Mais c’est pourtant un geste des plus anodins – un clic sur la banderole publicitaire d’un site de rencontres en ligne – qui le sauve d’un suicide programmé. Malgré lui, son inscription sur le site de rencontres l’entraîne dans une véritable aventure sociale. Sur sa route, Nicolas va rencontrer une ribambelle de personnages tous plus extravagants les uns que les autres : un pré-adolescent déjà obsédé par le sexe, une jolie princesse des cités qui ne s’exprime qu’en langage texto, un collègue homo aussi gentil que licencieux, un directeur despote, une écrivaine aussi loquace qu’une huître fermée, une beauté slave nymphomane, un livre doué de parole et fan de bouddha, sans compter Sandra. La belle Sandra, femme charismatique, imprévisible et cultivée au charme renversant, mais en même temps experte en ju jitsu et lutte érotique, avec quelques tendances dominatrices.

Un soir, elle entraîne Nicolas dans le dojo particulier de son appartement parisien. Le lendemain matin, il ne peut que repenser à cette nuit passée aux côtés d’une “femme serpent au physique de panthère” qui lui a enseigné l’art du judo sensuel en tenue légère tel qu’il se pratique dans les clubs privés.



Elle n’acceptait pas d’être dérangée pendant ses changements de tenue. Un signe de plus qui me confirmait le sérieux de ses motivations. Elle réapparut avant que je n’aie eu le temps

de m’inquiéter du temps qui défilait, vêtue d’un micro-string et d’un micro-soutien gorge noir qui ne cachait que l’essentiel.

Ses muscles noueux se dessinaient sous la peau au moindre mouvement. Ses magnifiques cheveux bruns noués en une longue natte la rendaient encore plus sexy. Un vrai look de catcheuse qui ne facilitait pas ma concentration.




Mais un instinct mâle et récalcitrant,

hérité des tabous sociaux datant de la nuit des temps, me commandait

de me hisser de toutes mes forces sur le rivage et de défendre ma virilité.

Je tentai de me dégager, mais à peine

avait-elle deviné mon intention qu’elle banda davantage sa musculature sans faille.



Elle avait neutralisé ma tentative avec une facilité déconcertante et me rappelait à mon

rôle de proie.


Le tiraillement de mes jambes écartelées fit naître sur mon visage une grimace qui annonçait ma proche reddition. L’impression d’être coincé dans un grand écart douloureux. Son Mont de Vénus écrasait mon sexe gonflé jusqu’à provoquer mon gémissement.




Extraits de "Comme les deux doigts"

(C. Simard, Editions Publibook)




Je ne vous en dis pas plus pour ne pas vous gâcher la lecture, car l’intrigue en vaut la peine. Mais l’on peut dire que Nicolas découvre la lutte mixte comme beaucoup d’entre nous aimeraient l’avoir découverte. « Comme les deux doigts » est un roman qui intéressera aussi bien les hommes fans de lutte mixte et féminine, que les lutteuses professionnelles ou amateurs (c'est tellement rare que des écrivains parlent d'elles). Et puis, ce roman peut constituer un joli cadeau à offrir à ces demoiselles à qui vous voudriez faire découvrir la lutte en toute subtilité. A bon entendeur, vous pouvez le trouver aux éditions Publibook (http://www.publibook.com/boutique2006/detail-4241-PB.html). Je crois que l’auteur peut également être contacté sur FaceBook.


Signé "Funwrestling arobace yahoo point com"




Lun 12 jan 2009 1 commentaire

Je souhaite rebondir sur le commentaire de "Funwrestling" car j'ai eu le plaisir et la chance de rencontrer ce livre. Il est dû à un jeune talent parisien, c'est son premier roman et pour moi, c'est déjà un "coup de maître".
Une intrigue pleine de surprises, un style varié, percutant, vif et tout à fait neuf.
Les état d'âme du héros Nicolas sont rendus avec une empatie époustouflante. Les chapitres dédiés à la découverte de la lutte mixte font vivre, ou réveillent des émotions troublent et fascinantes...mais le livre est bien plus que cela, la recherche désespérée d'un coeur blessé à mort pour conjurer la vie et faire son deuil.
Les personnages incarnent des destins tragiques et éclatés. La cyber drague ajoute un nouveau piment. Ne ratez pas cette oeuvre géniale, implantée dans notre temps.
Un nouveau talent est en train d'exploser, commandez vite votre part de rêve.

Diogène - le 15/09/2009 à 23h46