Vaincu par Elle

 

Ce sport très particulier qu'est le bodybuilding a toujours entretenu des rapports ambigus avec l'érotisme du seul fait que sa finalité consiste essentiellement à exhiber des corps qui, rendus monstrueux ou pas du fait de l'hypertrophie musculaire, sont de toute matière perçus comme des objets sexuels par le spectateur. Les efforts de tel ou tel individu ou groupement (du type "fédération") pour tenter de "purifier" ce sport de ses connotations sexuelles dans l'espoir qu'il puisse par exemple rejoindre la famille olympique ont toujours été vains. Personne n'est dupe de l'hypocrisie de cette activité dès que les champion(ne)s viennent exhiber leurs musculatures sous les projecteurs et attiser les désirs charnels des fétichistes du muscle, ces personnes des deux sexes atteintes de sthénolagnie.


Les femmes ont fait leur entrée dans ce sport au tournant des années 80, brisant très vite deux tabous qui étaient restés vivaces jusqu'à la fin des années 70, à savoir :


1) les femmes avaient le droit de développer leur musculature autant qu'elles le voulaient (apparition de femmes "très" ou "trop" musclées au goût de l'époque, telle Kay Baxter par nexemple, apparue dès 1978-79).


2) les femmes avaient le droit de prendre des poses musculaires tout comme les hommes, de contracter leurs biceps etc. (apparition du concept de "flex appeal" chez une Rachel Mc Lish qui, avec cette expression, en assumait le contenu érotique).

 

Un troisième tabou, celui de la nudité, n'a pas résisté longtemps non plus comme je l'ai déjà montré dans un précédent article :  Femmes musclées nues.

 

Restait en suspens tout ce qui relève du "contact physique" direct : l'admirateur de ces dames pouvait-il leur palper les muscles ? lutter avec certaines d'entre elles ? et, pourquoi pas, avoir des rapports sexuels avec certaines d'entre elles (nymphomanes, libertines, prostituées ? peu importe aux yeux de l'homme affamé de muscles féminins) ? Et à défaut de pouvoir le faire lui-même, pouvait-il au moins, cet admirateur, le faire "par procuration", c'est-à-dire regarder des photos ou films plus ou moins érotiques ou pornographiques impliquant des bodybuildeuses ?


Sur le terrain de confrontation physique et de la lutte, une pionnière fut encore Kay Baxter. Ses vidéos remontent au début des années 80, et ressortent actuellement sur dailymotion  :

 


Kay Baxter - Fitness Test par fantusdk

 

 

Toujours sur dailymotion, on peut "jouir" (enjoy) de la belle Susan Kaminga, ne serait-ce que par procuration. La vidéo qui suit mêle beauté d'un corps musclé dénudé, sensualité, fétichisme, lutte et domination :

 

 


Enjoying Susan K par Big-uns

 

 

 

Avec ce genre de film, on reste encore dans le domaine d'un érotisme soft, sans s'aventurer dans le sexe explicite et la pornographie. Mais cette dernière frontière est à présent franchie sur cette plateforme d'accès libre qu'est xvideos. Un exemple :



Assez int"ressante est la longue liste de vidéos pornographiques impliquant des bodybuildeuses qu'on trouve sur  sexy FBB in control.

 


J'ai toujours pensé que le corps féminin musclé serait un jour magnifié par la nudité, la lutte au corps à corps et la défonce sexuelle. Je dis bien "magnifié". Pour moi tout ce travail sur lit et matelas est vraiment beau à regarder, et n'a rien de honteux. En comparaison, les concours sous les projecteurs sont parfaitement rasoirs, insipides, mais bien sûr c'est ce que notre société hypocrite continuera de mettre en avant quand il sera question de bodybuilding, c'est plus présentable, dirons-nous...


En voici encore une, de ces vidéos que j'aime bien :


 

Jeu 12 sep 2013 Aucun commentaire